La Pharaone, 1998. 260 pp.
Barka Bousiris, l’Hannibal d’hier et le maghrébin des temps présents, est bien un globe-trotter. Embarquant sur le Séti Ier pour une croisière pharaonique, il est saisi, dans une errance de jouvence, par l’Egypte d’aujourd’hui, Om ed-dunyâ, la Mère de l’univers : celle qui écume d’idéologies contradictoires. Il y rencontre Hatchepsout, vivante, plus altière que royale. Et c’est l’aventure dans le royaume chatoyant de cette première femme de l’humanité qui a su déjouer les intrigues de l’histoire, qui plongera Barka au centre des interrogations les plus vives sur son identité, et celle de ses hôtes.
Dans les errances tumultueuses au sein des affaires de l’Etat et du cœur, un dialogue – glissant subrepticement du passé au présent et vice versa - pari de sa consciente modernité. Avec engagement, elle fera valoir son identité culturelle et plurielle. s’installe entre Barka et Hatchepsout. Elan « d’une ténébreuse et profonde unité », le Verbe du fidèle scribe et celui de Barka se confondent. Les doutes, les tiraillements de Barka deviennent alors le langage de la bien-aimée Imane, une jeune égyptienne qui représente la nouvelle génération. L’Hatchepsout d’aujourd’hui, musulmane de surcroît, renonce donc aux dictats de la société traditionnelle et épouse Ayman, le copte chrétien. Cela eut l'effet d'un profond tremblement de terre qui va secouer des mentalités bien assises.
Le rêve hatchepsoutique est en voie de réalisation : la nouvelle mère de tous les pères assumera le pari de sa consciente modernité. Avec engagement, elle fera valoir son identité culturelle et plurielle.
Éditeur: Éditions L'Or du Temps, Tunis, Tunesie
ISBN: 9973-757-04-1
R�compenses: PRIX DU COMAR D'OR 1999, Tunis - Tunisie
Critique
L’ambiguïté de l’histoire est rattrapée par la clarté du mythe, et le récit se transforme en un plaidoyer pour l’éclatement des identités et le brassage des cultures, deux thèmes chers à l’auteur de La Pharaone ». Ridha Kéfi, Jeune Afrique, n° 1962-63, 1998.
« On ne dira jamais assez l’importance de la réflexion de Hédi Bouraoui, fondateur et défenseur du transculturel sur l’identité du sujet humain…, le privilège de l’écriture comme lieu possible de l’expérience de l’Altérité....À l’instar de Tzvetan Torodov, Hédi Bouraoui plaide pour un travail de soi sur soi. » Mohamed Chagraoui, Le Renouveau, Tunis, 14/07/98.
« Tout en reprenant les thèmes du voyageur amoureux, de l’écrivain suicidé /assassiné et du scribe globe-trotter, le quatrième roman de Bouraoui réussit à parachever une symbiose remarquable (et non sans ironie) entre vision du monde et structures formelles.... Résolument optimiste, même si cet optimisme est réservé, le roman est aussi classique. » Abbes Maazaoui, Études francophones, USA, Vol.XIV, n°2.
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