Haïtuvois, suivi de Antillades, 1980. 112 pp.

Haïtuvois,  suivi de Antillades

Éditeur: Nouvelle Optique, Montréal

ISBN: 2-89017-011-X

Critique

« Nous trouvons [dans Haïtuvois] des résonances du Cahier de Césaire qui nous parviennent déjà encodées dans une écriture éclatée, à l'image de la réalité vécue.  Le poète Bouraoui se double du critique… Poésie-critique ? Bouraoui trouve mieux : le poème-essai.  Ce genre propose la lecture critique et poétique d'un poète par un autre. Ainsi Bouraoui nous présente-t-il deux confrères haïtiens :  Frankétienne et René Philoctète. » Hédi Abdeljaouad, Revue CELFAN Review, n° 1, novembre 1981, p. 17-18.

« Après avoir relevé un différend fondamental entre la pensée d'Aimé Césaire, qui, « on le sait, a toujours soutenu l'option politique de l'autonomie, non pas celle de l’indépendance de la Martinique », et celle de Bouraoui, « qui exhorte le peuple à se joindre à lui pour défendre la juste cause », « les armes à la main », l'auteur affirme : « La fraternisation agissante entre le monde arabe et le noir est réalisable, à condition que chacun des partenaires se débarrasse des préjugés et des arrière-pensées, comme le suggère Bouraoui. À cet égard, il m'est avis que l'auteur de Haïtuvois... prêche par l'exemple.  Il entre dans le monde noir en tant que Maghrébin, mais un Maghrébin qui est en même temps un fils de l'Afrique. Anon. Litté, Jeune Afrique, août 17-24 1983, p. 106-107.

 « La triple culture africaine, française et américaine que [Bouraoui] porte en lui,  lui ont permis de s'identifier au monde caraïbe.  Son long voyage apparaît finalement moins comme un détour que comme un retour.  Si bien que Haïtuvois devrait intéresser au premier chef [...]tous ceux qui ne croient pas que le colonialisme, inacceptable sur les continents, pourrait être honorable dans les îles. » François Desplanques, Bouraoui (Hédi): Haituvois, Annuaire de l'Afrique du Nord, XIX,1980, p. 1141-1142.

« Soulignant tout d'abord que, contrairement à bien d'autres poètes, dont Coleridge, H. Bouraoui ne perçoit pas de contradiction entre l'oeuvre du poète et celle du critique, mais qu'il les conçoit plutôt comme se supportant mutuellement l'une l'autre, J. Oughton note que la perception critique de H. Bouraoui, qui affectionne tout particulièrement le mélange des genres, se nourrit de son commerce avec la littérature d'Haïti et des Antilles. John Oughton , Haiti: Impressions of a Poet / Critic, Focus Toronto, automne 1981, p. 7-8.

 Sabiston offre une analyse détaillée, et qu'on lira avec grand intérêt, de Haituvois.. La lecture de cet article [en anglais] est essentielle, comme de tous ceux qu'elle consacrés à l'oeuvre de Bouraoui, à qui désire approfondir sa connaissance de cette dernière. Elizabeth Sabiston, Poetry as Cultural Bridge, Canadian Literature, n° 95, hiver 1982, p. 67-83.

« La sensibilité, l'originalité linguistique que l'on retrouve dans cette oeuvre de Bouraoui.  Sa métaphore révèle sa réalité.  C'est un poète qui utilise la langue comme arme.  Au lieu d'accepter l'idée d'une prison du langage, le poète révolutionnaire manipule la langue qu'il brise et transforme, souvent violemment, pour se libérer. [...] Bouraoui demande beaucoup au lecteur à travers cette oeuvre intellectuelle, très complexe, qui exige un déchiffrement minutieux.  L'échange contient une invitation séduisante.  Le lecteur reçoit ce qu'il y met au niveau où il se donne, et la récolte potentielle est extrêmement riche ». Gail Vanstone, Hédi Bouraoui : Haïtuvois suivi de Antillades , Présence Africaine, Paris, n° 120, hiver 1981, p. 93-96.

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